Le monde de la santé investit progressivement le digital, à moins que ce ne soit l’inverse… dans tous les cas, le quotidien de toutes et tous dans ce secteur en est profondément bouleversé.
Qu’ils s’agissent des patients, des médecins, libéraux ou au sein d’établissements, des soignants, des patients et même de leurs accompagnants.
Mais lors que l’on élargit le champ, nous voyons bien que les autres acteurs de ce secteur sont également en profonde mutation : assurances/mutuelles, autorités de tutelle, structures d’appui,…
La mutation digital de la santé est certes en retard sur un certain nombre d’autres secteurs d’activité, mais elle est pour autant en marche.
Ce retard est nécessairement pluri-factoriel ; il tient tant à la nature des données que l’on est amené à manipuler, dans le bon sens du terme (et au risque inhérent de mauvais sens du terme donc !) qu’à des organisations ancestrales qui ont du mal à évoluer, mais également à une offre outillée qui jusqu’à peu était extrêmement pauvre, peu concurrentielle et donc peu dynamique.

Fort heureusement, les mentalités changent, les organisations aussi, la pression des autres secteurs et l’exemple d’autres pays et/ou continents également.
La French Tech au sens large s’est par ailleurs saisie du sujet et permet aujourd’hui de bénéficier notamment d’un écosystème industriel beaucoup plus dynamique qu’auparavant.
Les nouvelles solutions, certaines déjà leaders sur leur marché (Doctolib), d’autres naissantes et pleines de promesses (Lifen ou l’application de l’algorithmie éprouvée par Critéo à la santé), d’autres encore à venir, offres des perspectives sans aucune commune mesure avec ce qui existait, ou n’existait pas, il y a encore 3 ou 4 ans.

Evidemment, tout ça ne se fait pas sans heurts, qu’il serait peut-être bon d’éviter, mais comme chacune des ruptures digitales le cadre réglementaire évolue parfois moins vite que le cadre technologique (on va éviter la tarte à la crème de « l’ubérisation » mais sur le principe c’est bien de cela dont on parle).
Aussi, nous ne sommes pas à l’abri d’incidents industriels majeurs sur l’exploitation des données à vouloir aller trop vite, comme ça été relaté il y a maintenant deux ans déjà sur un service de prise de rendez-vous en ligne anglo-saxon.
Cela ne doit pas pour autant nous freiner dans notre réflexion, pour le bien collectif en essayant d’éviter l’écueil individualiste et des dérives, mais que de belles perspectives que ce blog va s’attacher à investiguer, régulièrement, le plus possible, en prenant parfois parti, mais en essayant de documenter précisément ces prises de position.
A bientôt.
L’équipe Health Digital Alternative Blog